À l’heure du troisième anniversaire du plan de paix de Minsk, le ministère fédéral des Affaires étrangères a appelé toutes les parties au conflit à respecter leurs engagements. « Nous pouvons être tout sauf satisfaits du degré de mise en œuvre de l’accord », a expliqué un porte-parole. Le 12 février 2015, les chefs des gouvernements russe, ukrainien, allemand et français négociaient un « ensemble de mesures en vue de l’application des accords de Minsk ». Celui-ci prévoyait un cessez-le-feu mais aussi les étapes d’un processus politique comprenant par exemple des élections locales dans le Donbass et une réforme constitutionnelle.

Souffrances de la population civile
Pourtant, le cessez-le-feu n’a pas cessé d’être rompu. Le conflit qui frappe l’Est de l’Ukraine a déjà coûté la vie à plus de 10 000 personnes. L’hiver, les combats ont des répercussions particulièrement dévastatrices pour la population civile. De nombreux villages sont souvent privés de livraisons de nourriture pendant plusieurs semaines. Le charbon vient à manquer par des températures glaciales.

Les négociations donnent à espérer
Le plan de paix peut cependant fonctionner : c’est ce que montrent les progrès modestes qu’a permis l’accord, malgré les revers. Fin décembre, les deux parties ont par exemple échangé des centaines de prisonniers. Pour le ministère fédéral des Affaires étrangères, la première priorité est désormais de stabiliser la situation sécuritaire. Comme le prévoit le plan de paix de Minsk, les deux parties doivent pour cela commencer par retirer leurs armes lourdes de la zone de conflit. Une mission de paix des Nations Unies consacrée à l’application des accords de Minsk pourrait être un atout.
Avec la France, l’Allemagne continuera à tout mettre en œuvre pour établir une paix continue dans la région au moyen de négociations équitables. Le « format Normandie », qui réunit des représentants d’Allemagne, de France, de Russie et d’Ukraine autour de la table, joue un rôle central à cet égard.