Bienvenue sur les pages du Ministère fédéral des Affaires étrangères

Opération « Irini » : lancement d’une nouvelle mission européenne en Méditerranée

Conférence sur la Libye à Berlin

Conférence sur la Libye à Berlin, © Florian Gaertner/photothek.net

07.05.2020 - Article

Cette nouvelle opération sera chargée de surveiller l’embargo sur les armes en Libye, de former les garde-côtes libyens et de lutter contre la traite des êtres humains. L’Allemagne a annoncé sa participation sur le plan militaire.

Les tâches de la nouvelle opération EUNAVFOR MED « Irini », qui débute aujourd’hui, sont multiples. Il s’agit notamment de mettre en œuvre l’embargo sur les armes imposé par les Nations Unies à la Libye, embargo que les chefs d’État et de gouvernement ainsi que les représentants des organisations internationales se sont engagés à respecter et à appliquer pleinement lors de la conférence de Berlin sur la Libye en janvier dernier. Par ailleurs, l’opération recueillera également des informations sur les exportations illicites de pétrole depuis la Libye, luttera contre la traite des êtres humains et contribuera à la formation de la marine libyenne, en particulier des garde-côtes.

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas a salué cet accord :

L’accord sur le lancement d’une nouvelle opération européenne dédiée à la mise en œuvre de l’embargo sur les armes en Libye représente une étape importante dans le cadre de nos efforts visant à freiner la fourniture, aux deux parties en conflit, d’armes et de combattants en provenance de l’étranger et à appliquer les décisions de la conférence de Berlin sur la Libye. L’Europe montre ainsi qu’elle est capable d’agir, même en temps de crise, lorsque la stabilité de notre voisinage est en jeu.

L’Allemagne a annoncé sa volonté de s’impliquer sur le plan militaire également. Le Bundestag allemand décidera de l’ampleur d’une telle participation après une conférence des contributeurs de troupes.

Comment fonctionne « Irini » ?

La mission est conçue, dans un premier temps, pour une durée d’un an. Afin de pouvoir inspecter, au large des côtes libyennes, les navires soupçonnés de transporter des armes, « Irini » disposera d’unités aériennes et maritimes et s’appuiera également sur des images satellites, l’objectif étant d’empêcher les livraisons d’armes aux deux parties en conflit. Le cessez-le-feu est fragile en Libye, les factions rivales continuent de se livrer à de fréquentes confrontations militaires.

Des mesures pour les réfugiés en détresse

Au cas où des unités de l’opération Irini procèdent, dans le cadre de leurs obligations en vertu du droit international, à des sauvetages en mer, les personnes secourues sont conduites en Grèce. Il est ensuite prévu de les répartir au sein de l’Union européenne moyennant un mécanisme ad hoc. Certains États membres ayant émis des craintes quant à la possibilité d’un « effet d’attraction » de l’opération sur les flux migratoires, un dispositif a été créé permettant de limiter provisoirement le déploiement des navires. Par ailleurs, l’opération fera l’objet d’un contrôle régulier, tous les quatre mois, par les États membres.

Retour en haut de page