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Renforcer ensemble le dialogue social en Europe

Un ouvrier de la métalurgie prelève un échantillon d'acier

Un ouvrier de la métalurgie prelève un échantillon d'acier, © Rupert Oberhäuser/picture alliance

10.11.2020 - Article

Le fonctionnement du dialogue social a de grandes répercussions sur l’économie. Dans le cadre de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne, un rapport venant d’être élaboré fait état des différences toujours importantes entre les pays membres de l’UE.

Le dialogue social entre employeurs et employés constitue un élément essentiel de l’économie sociale de marché en Allemagne. Le système de cogestion et des accords tarifaires caractérise le système économique allemand. Au niveau européen, le traité sur l’Union européenne de 1992 a ancré le dialogue entre les partenaires sociaux sur le plan institutionnel. Précisément en période de crise, la pression exercée sur l’économie et donc sur les employeurs et les employés est de plus en plus forte, conférant ainsi davantage d’importance au dialogue social. Le ministre adjoint Niels Annen a déclaré à ce sujet :

Le monde du travail a profondément changé durant les dernières années et décennies. De nouvelles formes de travail sont apparues. En revanche, l’arsenal législatif de la cogestion a été largement développé à l’ère industrielle. Au sein de l’Union européenne, les systèmes connus de participation dans le monde du travail remontent pour la plupart à cinquante ans. Par conséquent, il convient de revoir et d’adapter certains de leurs domaines.

La mosaïque européenne du dialogue social

La présidence allemande du Conseil de l’UE s’est également fixé pour objectif de renforcer l’Europe sociale. L’Allemagne a donc initié une étude du Comité économique et social européen (CESE) dont le but est d’analyser l’état du dialogue social dans les différents pays membres européens ainsi que dans le cadre des procédures de l’UE. L’étude examine également les défis posés au dialogue social. Ce rapport montre que les différences dans l’UE demeurent importantes : il existe des formes de « dialogue social » dans 18 des 27 États membres. Ces structures sont donc totalement inexistantes dans un tiers des pays européens et demeurent très faibles dans certains pays.

Selon le rapport, le dialogue entre les partenaires sociaux aux niveaux national et européen joue un rôle clé dans l’élaboration des politiques économiques, sociales et du travail et contribue à une amélioration des conditions de vie et de travail. La participation des partenaires sociaux s’est améliorée au fil du temps, mais son efficacité n’atteint pas encore le niveau requis. Une participation substantielle des partenaires sociaux s’impose, notamment pendant la phase de reprise économique après la crise de Covid-19.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Le rapport pose les jalons de l’élaboration d’étapes ultérieures en vue de renforcer les structures participatives en Europe. À cet effet, toutes les parties prenantes issues des milieux économique et politique et de la société civile doivent être associées. Le 10 novembre, le ministre adjoint Niels Annen a ouvert le débat dans le cadre d’une conférence virtuelle intitulée « Social dialogue as an important pillar of economic sustainability and the resilience of economies in Europe » (Le dialogue social comme important pilier pour la viabilité économique et la résilience des économies européennes). Vous pouvez lire son discours en cliquant sur le lien suivant.

La promotion du dialogue social au sein des chaînes d’approvisionnement mondiales et des multinationales comptent également parmi les objectifs de l’engagement du ministère fédéral des Affaires étrangères dans le domaine des droits de l’homme.

Informations complémentaires

Prise de position du Comité économique et social européen

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