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Red Hand Day : mobilisation contre l’utilisation des enfants soldats

Des enfants soldats au Zimbabwe, © EPA
Environ 250 000 enfants sont utilisés comme soldats dans le monde entier. Cette année encore, la Journée internationale contre l’utilisation d’enfants soldats (Red Hand Day) attire l’attention sur leur sort.
Les enfants impliqués de force dans les hostilités
Dans presque tous les conflits armés, des enfants et des adolescents sont exploités comme enfants soldats et contraints de participer aux hostilités, notamment dans les régions en crise d’Afrique et d’Asie. Kidnappés ou appâtés par des promesses mensongères, ils sont ensuite formés à tuer. Ils sont également utilisés comme messagers, espions ou porteurs, et doivent poser des explosifs et apprendre à manier les armes.
Ces expériences sont traumatisantes pour les enfants concernés. Nombreux sont ceux qui souffrent, souvent pendant toute leur vie, de séquelles psychiques et physiques. Parmi ces recrutés de force, il y a beaucoup de filles, souvent victimes de violences sexuelles. Lorsque les enfants parviennent à échapper à leurs bourreaux, ils sont souvent stigmatisés par leurs proches ou leur famille et en partie exclus de la communauté familiale.
L’utilisation des enfants soldats interdite en droit international
Le droit international interdit l’utilisation des enfants soldats. Depuis le 12 février 2002, un Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant interdit d’exploiter les enfants de moins de 18 ans comme enfants soldats. L’Allemagne a ratifié ce protocole en 2004. D’après les estimations, au moins 250 000 mineurs sont aujourd’hui encore recrutés dans des groupes armés.
Népal : réintégration d’anciens enfants soldats
L’Allemagne est fortement engagée dans de nombreux projets pour la protection des droits des enfants et elle s’emploie résolument en faveur de la mise en œuvre du Protocole. Au Népal, le ministère fédéral des Affaires étrangères soutient par exemple un projet de réintégration d’anciens enfants soldats. Ces enfants bénéficient d’un soutien psychologique et d’une assistance visant à leur permettre de réintégrer la vie civile, notamment grâce à des mesures de qualification professionnelle. Par ailleurs, des juges, des responsables politiques et des représentants des médias et des milieux d’affaires sont sensibilisés aux situations particulièrement problématiques des anciens enfants soldats. Dans ce contexte, il importe de traiter les enfants comme des victimes et non comme des coupables.
Conseil de sécurité de l’ONU : ancrer la protection des enfants dans les opérations de la paix
L’Allemagne s’est fortement impliquée dans la protection des enfants dans les conflits armés également pendant sa présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies (2019 - 2020). Ce faisant, l’accent a été mis sur les opérations de la paix des Nations Unies : l’Allemagne insiste pour que la protection des enfants soit ancrée d’emblée comme thème dans les nouvelles missions et que ces dernières soient dotées d’un responsable de la protection des enfants et d’experts en droits de l’homme.
Développement du « Handover Protocol »
Dans le cadre d’un autre projet, le ministère fédéral des Affaires étrangères a soutenu récemment le développement du protocole concernant la remise aux acteurs compétents (« Handover Protocol »). Cet instrument oblige les gouvernements à libérer les enfants de prison le plus rapidement et sûrement possible s’ils ont été arrêtés pour avoir participé à des conflits armés. Ces enfants doivent ensuite être placés sous la responsabilité des autorités civiles et du responsable de la protection des enfants, afin de pouvoir réintégrer la société.