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La coopération franco‑allemande

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Avec aucun autre pays l’Allemagne n’est aussi étroitement liée qu’avec la France : nous sommes le principal partenaire et allié l’un de l’autre.

L’Allemagne et la France entretiennent des relations étroites
L’Allemagne et la France entretiennent des relations étroites© Photothek.net

Cela se voit chaque jour dans des domaines et à des niveaux très divers : entre nos gouvernements, entre les Länder et les régions et/ou les départements et surtout dans les échanges étroits entre les villes et les communes, les associations, les écoles et les universités, c’est‑à‑dire entre les citoyennes et les citoyens. Cette coopération étroite se reflète également dans le nombre croissant d’initiatives de politique étrangère communes entre les deux pays.

La coopération en matière de politique de sécurité entre l’Allemagne et la France est elle aussi très étroite et elle s’est encore intensifiée depuis le début de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine en février 2022. En plus d’autres formats de dialogue, le Conseil franco‑allemand de défense et de sécurité (CFADS) offre la possibilité d’échanger, également dans l’esprit de la mise en œuvre du traité d’Aix‑la‑Chapelle, dans un format particulier sur des questions stratégiques et de politique de sécurité actuelles. Sa dernière réunion remonte au 22 janvier 2023.

Les gouvernements des deux pays se réunissent chaque année pour des consultations intergouvernementales bilatérales. La dernière fois qu’une telle rencontre de ce type a eu lieu, le chancelier fédéral Olaf Scholz a reçu le gouvernement français à Hambourg les 9 et 10 octobre 2023 dans le cadre d’un nouveau format : un séminaire gouvernemental franco‑allemand. Lors de celui‑ci, les ministres allemands et français ont eu la possibilité d’échanger de manière informelle sur des sujets d’avenir importants comme l’intelligence artificielle ou la cohésion au sein de la société.

Les traités de l’Élysée et d’Aix‑la‑Chapelle constituent les bases du partenariat franco‑allemand

Le 22 janvier 1963, le traité de l’Élysée a donné une base contractuelle à la réconciliation des deux pays et à leur coopération bilatérale. La coopération étroite entre les deux gouvernements ainsi que la création, le 5 juillet 1963, de l’Office franco‑allemand pour la Jeunesse (OFAJ) ayant pour but la promotion des échanges de jeunes constituent des aspects essentiels du traité qui continuent de faire leurs preuves à ce jour. La signature en 2019 du traité d’Aix‑la‑Chapelle par la chancelière fédérale de l’époque Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron a encore approfondi et intensifié le partenariat entre les deux pays, l’a orienté sur de nouveaux enjeux tels que la protection du climat et la transformation numérique et l’a mis au service de l’Europe et de l’Union européenne.

En lien avec la signature du traité d’Aix‑la‑Chapelle, une liste de quinze projets prioritaires a été décidée en 2019, projets qui ont depuis été pour la plupart mis en œuvre, comme le Fonds citoyen franco‑allemand qui a déjà soutenu depuis sa création en avril 2020 plus de 2 000 projets en faveur d’une société civile européenne active. Le Comité pour la coopération transfrontalière franco‑allemande (CCT) a été créé afin de promouvoir la coopération dans les régions frontalières. Sa mission consiste à identifier et éliminer les obstacles à la cohabitation transfrontalière en associant des décideurs et décideuses essentiels de part et d’autre de la frontière ainsi qu’à tous les niveaux fédéraux et administratifs.

Le Forum pour l’avenir franco‑allemand travaille aux côtés d’acteurs locaux ainsi que régionaux sur des recommandations d’action pour les acteurs politiques, comme au sujet de la transformation socio‑écologique ou de la transition énergétique communale.

Créer de nouveaux réseaux pour la jeune génération

Il importe de renouveler sans cesse ce réseau étroit de liens franco‑allemands, notamment pour les jeunes générations. Le chancelier fédéral Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron ont à cet effet lancé le réseau de jeunes talents franco‑allemands « Génération Europe » lors du Conseil des ministres franco‑allemand de 2023. Ce réseau doit permettre à des jeunes ayant jusqu’à 35 ans et issus de domaines très divers de mettre leurs atouts et leurs expériences au service de la coopération franco‑allemande. Les premiers participants et participantes présenteront leurs recommandations le 22 janvier 2024 aux responsables politiques et le groupe de jeunes suivant débutera alors ses travaux.

D’autres initiatives en matière de politique sociétale et stratégies de promotion de la langue du pays partenaire contribuent également à la compréhension mutuelle. La coopération franco‑allemande n’est pas une évidence ; elle doit au contraire être développée et vécue jour après jour.

Coopération transfrontalière entre l’Allemagne et la France

La diversité et les bénéfices de la coopération franco‑allemande se manifestent très concrètement dans le quotidien des personnes habitant dans les régions frontalières. Les liens entre les organismes publics ainsi qu’aux niveaux économique et humain ne cessent de se renforcer. En veulent pour exemple l’administration et l’entretien communs du Rhin, un accès transfrontalier à des services de santé ou encore la construction de la première ligne de tramway transfrontalière entre Kehl et Strasbourg. Cela concerne également des sujets d’avenir comme la zone d’essai transfrontalière pour la conduite autonome entre Metz et la Sarre ou le groupement scientifique trilatéral « Eucor – Le Campus européen » des universités de Fribourg‑en‑Brisgau, de Karlsruhe, de Strasbourg, de Colmar/Mulhouse et de Bâle.

Depuis le milieu des années 1970, toute une série d’organes et de structures de coopération transfrontalière a été établie avec la France : dans la région du Rhin supérieur avec la France et la Suisse (comme formats trilatéraux : la Conférence du Rhin supérieur, le Conseil Rhénan et la Commission gouvernementale du Rhin supérieur) et dans ce qu’on appelle la « Grande Région » autour de la Sarre et de la Moselle avec la France, le Luxembourg et la Belgique. Le traité d’Aix‑la‑Chapelle de 2019 est venu instaurer un organe supplémentaire : le Comité pour la coopération transfrontalière franco‑allemande. Il est composé de représentantes et représentants des gouvernements et des parlements nationaux, des Länder et des régions ainsi que des collectivités locales liées de part et d’autre de la frontière au sein d’« Eurodistricts ». À l’instar des organes de coopération du Rhin supérieur et de la Grande Région, le CCT contribue aussi à éliminer les obstacles à la cohabitation dans les régions frontalières.

De la réparation à la prévention de problèmes

Les espaces frontaliers souffrent toujours du fait que différentes dispositions juridiques souvent incompatibles se juxtaposent à la frontière. Pour ne citer qu’un exemple, les vignettes attestant du niveau d’émissions polluantes des véhicules français et allemands ne sont pas comparables, car la directive européenne sur la qualité de l’air ambiant correspondante a été appliquée de manière totalement différente en France et en Allemagne. Ce n’est que depuis récemment qu’elles sont reconnues de part et d’autre de la frontière, et cela ne vaut que partiellement. De tels obstacles transfrontaliers pourraient être évités si, lors de la préparation de nouvelles lois, les conséquences sur les espaces frontaliers étaient identifiées et prises en compte.

Comment une telle analyse de l’incidence de la législation nouvelle sur les territoires frontaliers pourrait concrètement fonctionner ? Le traité d’Aix‑la‑Chapelle charge le CCT de procéder à cette analyse. Ainsi, en étroite concertation avec le ministère français des Affaires étrangères, le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères a lancé en 2022 une étude qui apporte des premiers éléments de réponse pour la mise en œuvre possible d’une analyse de ce type dans le cadre des relations franco‑allemandes. Vous pouvez consulter ou télécharger en allemand ou en français l’étude réalisée par l’Euro‑Institut de Kehl, l’Université de Maastricht et l’agence française « Mission opérationnelle transfrontalière ».

Sur la base de l’analyse et des propositions de l’étude, des expertes et experts français et allemands discutent maintenant d’étapes concrètes pour mettre ce projet en application. Avec les ministères compétents, le ministère fédéral des Affaires étrangères examine parallèlement dans une série de champs thématiques la possibilité, inscrite dans le traité d’Aix‑la‑Chapelle, d’éliminer les obstacles du quotidien dans les territoires frontaliers grâce à des dispositions juridiques et administratives adaptées, notamment des dérogations (« clauses d’expérimentation »).

Plus d'informations :

L'Ambassade d'Allemagne à Paris

L'Office Franco-Allemand pour la jeunesse

L'Université Franco-Allemande

Autres contenus

Anna Lührmann, ministre adjointe chargé des Affaires européennes, est également secrétaire générale désignée pour la coopération franco‑allemande. À ce titre, elle coordonne les relations politiques avec la France et s’engage en faveur d’échanges étendus entre les sociétés des deux pays.

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