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Conférence de Berlin sur la Libye

Heiko Maas et le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, M. Borrell, rencontrent le premier ministre libyen, M. Sarraj, à Bruxelles

Heiko Maas et le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, M. Borrell, rencontrent le premier ministre libyen, M. Sarraj, à Bruxelles, © Xander Heinl/photothek.net

20.01.2020 - Article

Dans le cadre du processus de Berlin, la chancelière Angela Merkel et le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas soutiennent les efforts de paix de l’envoyé spécial du secrétaire général visant à mettre fin au conflit en Libye.

Désormais, une conférence des chefs d’État et de gouvernement va se tenir à Berlin. Quel est l’enjeu ?

Qu’est-ce que le processus de Berlin ?

L’objectif du processus de Berlin est de soutenir les efforts du secrétaire général de l’ONU, M. Guterres, et de son envoyé spécial pour la Libye, M. Salamé, pour mettre fin au conflit. Après la reprise des combats en avril 2019, M. Salamé a présenté un plan pour sortir de l’escalade militaire et revenir à un processus de réconciliation intra-libyen.

Dans ce cadre, il est prévu, par la voie du dialogue avec les acteurs internationaux ayant de l’influence sur les parties en conflit, de créer les conditions générales pour un processus politique intra-libyen sous les auspices des Nations Unies. En effet, le conflit est avant tout influencé par le comportement d’acteurs extérieurs. Dans une troisième étape, des discussions entre les parties en conflit doivent ensuite avoir lieu en Libye même.

Que s’est-il passé jusqu’à présent ?

Depuis septembre 2019, plusieurs rencontres entre des hauts fonctionnaires des pays concernés et d’organisations régionales se sont déroulées à Berlin à la chancellerie fédérale et au ministère fédéral des Affaires étrangères. Parallèlement, la chancelière et le chef de la diplomatie allemande étaient en contact permanent avec leurs partenaires européens et internationaux. Ainsi, le 7 janvier, Heiko Maas a rencontré ses homologues britannique, français et italien pour discuter du processus. Préalablement, il a déclaré à propos du processus de Berlin :

Cela fait longtemps qu’une guerre par procuration a lieu en Libye et nous ne pouvons plus l’accepter. C’est la raison pour laquelle nous avons lancé le processus de Berlin. Depuis plusieurs mois, nous menons des discussions avec des pays qui ont une influence sur la Libye et nous voulons leur donner des incitations et les mettre à contribution pour soutenir le processus politique sous l’égide de l’ONU.

Le 11 janvier, lors d’une réunion extraordinaire, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont confié à Heiko Maas le mandat de jouer le rôle de médiateur diplomatique pour l’UE et ses États membres sur le dossier de la Libye. Par ailleurs, la situation en Libye constituait un thème important lors de la visite du 12 janvier à Moscou d’Angela Merkel et de Heiko Maas. Désormais, la chancelière convie, en concertation avec le secrétaire général de l’ONU, les chefs d’État et de gouvernement à une conférence sur la Libye à Berlin le 19 janvier.

Qui participe ?

Heiko Maas rencontre le général Haftar à Benghazi
Heiko Maas rencontre le général Haftar à Benghazi© Xander Heinl/photothek.net

Outre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Russie, Royaume-Uni, France et Chine), l’Italie, les Émirats arabes unis, la Turquie, l’Égypte, l’Algérie et la République du Congo participeront à la conférence, tout comme l’ONU et l’Union européenne, mais aussi l’Union Africaine et la Ligue des États arabes. Le premier ministre libyen Fayez Sarraj et le général Khalifa Haftar sont également invités à Berlin.

Implication des parties en conflit ?

En amont de la conférence, Heiko Maas s’est entretenu aussi bien avec le premier ministre libyen qu’avec le général Haftar du processus de Berlin. Avant sa rencontre avec le général, le ministre allemand a souligné que le processus de Berlin offrait aux parties en conflit le moyen de sortir de l’escalade militaire :

J’espère que les parties vont saisir cette occasion de remettre l’avenir de la Libye entre les mains des Libyens. Pour cela, la disposition de chacun à un véritable cessez-le-feu et la participation des deux parties en conflit aux formats de dialogue proposés par les Nations Unies sont maintenant requises. Ce n’est pas seulement une attente des ministres des Affaires étrangères de l’UE, c’est surtout dans l’intérêt de la population libyenne.

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