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Des partenaires éprouvés dans le Nord et dans l’Est : la ministre Baerbock se rend au Conseil des États de la mer Baltique près d’Helsinki

Séance de travail

Séance de travail, © Photothek Media Lab

13.06.2024 - Article

Le Conseil des États de la mer Baltique est un format peu connu du public ; c’est pourtant une alliance forte entre des partenaires partageant les mêmes valeurs, surtout depuis la guerre d’agression contre l’Ukraine. Un aperçu des tâches attendant Mme Baerbock lors de cette réunion près d’Helsinki.

En tant qu’artère vitale de ses pays riverains, la mer Baltique revêt depuis toujours une grande importance stratégique : pour les échanges, la pêche mais aussi en tant que point d’accès vers l’Atlantique et donc vers les routes commerciales et les flux de marchandises du monde. Dans le même temps, dans ses eaux bleues se reflètent aussi toujours les conflits de notre époque. Ces dernières années, la guerre d’agression russe contre l’Ukraine a fondamentalement changé la situation sécuritaire dans la région. La Finlande et la Suède, des États qui, autrefois, n’appartenaient à aucune alliance, sont désormais membres de l’OTAN. En outre, avec la surveillance aérienne (appelée « police du ciel ») effectuée au‑dessus des pays baltes et le stationnement d’une brigade de la Bundeswehr en Lituanie, l’Allemagne assume une responsabilité très concrète pour la sécurité de la région de la mer Baltique.

Une sécurité globale dans la région de la mer Baltique

Ce changement se reflète également dans le Conseil des États de la mer Baltique : créé en 1992 sur une initiative germano‑danoise en vue de surmonter les tensions politiques dans la région, il a été réorganisé sous la présidence allemande du Conseil de 2022‑2023 – en tant qu’alliance étroite de partenaires partageant les mêmes valeurs, dont le but principal est d’assurer une sécurité globale dans la région.

L’actuelle présidence finlandaise maintient cet objectif : à Porvoo (à environ 50 km d’Helsinki), où se tiendra la réunion du Conseil des États de la mer Baltique, il sera d’une part question du soutien commun apporté à l’Ukraine. Lors de leurs consultations, les ministres des Affaires étrangères participant à la rencontre se baseront sur la conférence pour la reconstruction de l’Ukraine qui s’est déroulée hier et avant‑hier à Berlin, et ils montreront encore une fois clairement que les pays bordant la mer Baltique sont aux côtés de l’Ukraine et qu’ils continueront de la soutenir de toutes leurs forces.

Seront d’autre part évoquées en détail les menaces hybrides déployées par la Russie dans la région de la mer Baltique. La Russie cherche à déstabiliser les sociétés dans la région à l’aide de moyens hybrides très divers tels que la désinformation, mais aussi en instrumentalisant de manière ciblée la souffrance des migrantes et des migrants à la frontière du Bélarus, ou en perturbant le trafic aérien en bloquant les signaux GPS. Les membres du Conseil des États de la mer Baltique s’y opposent fermement. Les questions de savoir comment renforcer la préparation aux crises et les capacités de réaction rapide ainsi que comment protéger les infrastructures critiques joueront elles aussi un rôle central lors de la rencontre à Porvoo.

Cette dernière marquera par ailleurs la fin de la présidence finlandaise du Conseil des États de la mer Baltique ; l’Estonie prendra le relais à partir du 1er juillet.

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