Depuis l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, le Proche-Orient fait face à une vague de violence qui risque d’embraser la région. Dans ce contexte, la contribution de la mission de paix FINUL est d’autant plus importante : des casques bleus y sont déployés pour contribuer à la stabilisation et à la désescalade de la situation à la frontière entre le Liban et Israël, l’objectif étant de surveiller l’application du cessez‑le‑feu entre les deux pays. Ce qui rend cette mission si précieuse, c’est qu’elle dispose de canaux de communication directs aussi bien avec Israël que le Liban, ce qui lui permet d’appuyer les efforts de médiation internationaux. Par ailleurs, la FINUL soutient les structures étatiques du Liban, notamment eu égard à la protection de ses frontières. Le Bundestag allemand a prorogé d’un an supplémentaire, jusqu’en 2025, le mandat de la Bundeswehr pour cette mission essentielle.

En quoi consiste le soutien du gouvernement allemand à la mission ?

L’Allemagne participe à la FINUL depuis 2006. Son objectif : endiguer le trafic d’armes par voie maritime et permettre aux forces armées libanaises d’assurer elles‑mêmes la surveillance des frontières maritimes de leur pays. La pièce maîtresse de la contribution de l’Allemagne est sa participation permanente à la force navale de la FINUL, qu’elle a périodiquement dirigée. L’Allemagne soutient également l’armée libanaise, notamment la marine, pour des mesures de formation. Le nombre maximal de soldates et soldats allemands participant à la FINUL s’élève actuellement à 300.

De quelle autre façon l’Allemagne soutient‑elle le Liban ?

Le Liban est confronté à une crise politique et économique profonde, avec des répercussions énormes sur le quotidien de la population. En raison de cette situation tendue, il est essentiel que le pays désigne rapidement le successeur du président Michel Aoun, dont le mandat s’était déjà terminé le 31 octobre 2022. Aux côtés d’autres partenaires, l’Allemagne s’engage pour mettre un terme à l’impasse politique persistante, afin que des réformes politiques et économiques durables puissent être mises en œuvre, comme la réforme bancaire bloquée au parlement.

Le Liban apporte une contribution gigantesque en termes d’accueil de réfugiés. L’Allemagne fournit depuis des années une aide humanitaire substantielle aux réfugiés syriens au Liban ainsi qu’aux familles libanaises et aux déplacés internes particulièrement démunis. Après les États‑Unis, l’Allemagne est le deuxième pourvoyeur d’aide humanitaire à destination des groupes vulnérables, dont les réfugiés syriens et palestiniens, ainsi que des communes d’accueil. Elle soutient par ailleurs de nombreux projets dans le domaine de la stabilisation, de la diplomatie culturelle et éducative et du renforcement des capacités, en particulier en matière de gestion des frontières. La coopération allemande au développement traite également la gestion des crises aiguës ainsi que le soutien aux réfugiés, aux communes d’accueil et aux groupes vulnérables au sein de la population libanaise. Le but à long terme consiste à créer des perspectives économiques et professionnelles pour les habitantes et habitants du Liban.